lundi 16 avril 2018

Un texte du poète français Dominique TEILLIER, inspiré par une photographie de Patricia LARANCO.



Je vous imagine derrière une de ces fenêtres, fixant l’horizon, là où se découpent les toits. Dans un matin d’avril. Qu’importe le nom qu’on lui donne. Ici la lumière joue avec la profondeur. Provoquant ce jeu et ces pigments. Le soleil, les arbres, tout ce qu’il y a au-delà des murs. Vous ne manquez de rien, sauf ! De ce désir de marche et d’espace. Là où bascule le Monde, le vôtre, celui que vous imaginez dans une phrase. Ici rien ne s’impose, comme ces frises dans l’histoire, ce glacis à base de cendres, ces bouches de plâtre, la grande Histoire. Que faire de ce don, comment aimer ? Quand le froid s’insinue dans vos membres à force de rester immobile. Quoi de plus essentiel et de plus noble que ces portraits tiroir, les plus intimes. Quand ils tombent leurs masques, dans votre salon ou dans votre chambre. Bien installés dans une vie plus sage. Un voyage dans le passé qui raconte votre enfance. Laissez-moi deviner avant de mettre le point final, votre silhouette sur la scène, comme la parfaite héritière de cet îlot silencieux…


  



























Texte : Dominique TEILLIER.

Photographie : Patricia LARANCO



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