mardi 29 août 2017

France : faites CESSER les VIOLENCES GYNÉCOLOGIQUES ET OBSTÉTRICALES faites aux femmes !



Césariennes injustifiées, épisiotomies à vif, humiliations, menaces et indifférence : des milliers de femmes sont victimes de ce qu'on appelle des violences gynécologiques et obstétricales.

Madeline, citoyenne engagée pour le respect des patientes, a décidé de s'associer à des associations, des soignants et des personnalités pour lancer une pétition afin de mettre fin à ces violences.

Cliquez ici pour voir son message en vidéo et signer sa pétition.



La mobilisation citoyenne sur la pétition demandant l'inéligibilité des élus coupables de harcèlement et de violences sexuelles a porté ses fruits. C'est une première victoire dans la lutte contre les violences faites aux femmes mais il y a d'autres combats à mener. Les violences obstétricales sont une nouvelle étape dans notre lutte et ensemble, associations, personnalités, soignants, nous en appelons à votre mobilisation une fois encore pour faire changer les choses.

Stop aux violences gynécologiques et obstétricales !

Les violences obstétricales sont une réalité. Ces dernières années, de nombreuses femmes ont brisé le silence sur les conditions anormales de leur accouchement. Des milliers de témoignages ont été recueillis par des associations, sur des blogs et sites internet dédiés, et sur les réseaux sociaux. Ces femmes font part d’actes douloureux infligés sans qu'elles ne puissent s'y opposer, d’expression abdominale (appui violent sur le ventre par un soignant, qui est une technique prohibée), d’une  épisiotomie de routine parfois à vif, d’une césarienne dont l’utilité n’a pas été démontrée, d’une césarienne à vif, d’une révision utérine sans anesthésie, etc.

Un très grand nombre de témoignages font également part d’impolitesses, d’attitudes méprisantes, et même d’humiliations, de chantages ou de menaces pour faire accepter des actes médicaux, de remarques désobligeantes sur le corps de la femme ou sur ses préférences, d’injonctions à se taire, etc. Enfin, bon nombre de femmes témoignent de l’indifférence opposée à leurs demandes, de la non-prise en compte de leur douleur, d’un abandon dans la solitude alors qu’elles ont besoin d’un soutien émotionnel, dusentiment de n’être “qu’un bout de viande dont on extrait un bébé”.

Cliquez ici pour signer notre pétition pour mettre fin à ces violences.

Ces actes sont commis, pour l’écrasante majorité, de manière banalisée, par simple routine, en application de protocoles quoique sans nécessité médicale et pour la plupart sans le consentement libre et éclairé des femmes pourtant garanti par la loi Kouchner depuis 2002 (et bien avant cela par la déclaration des droits de l'homme dont le premier principe garantit l'intégrité physique de toute personne). Ces conditions d’accouchement sont indignes d’une société qui se veut respectueuse des femmes.

Nous nous reconnaissons dans la définition des violences obstétricales qu’en donne Marie-Hélène Lahaye “Tout comportement, acte, omission, ou abstention commis par le personnel de santé qui n'est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente".

Face à ces nombreux témoignages, les représentants officiels des gynécologues obstétriciens n’ont fait preuve que de mépris et de déni. Pire, suite à l’annonce de Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, d’un rapport sur les violences obstétricales commandité au Haut Conseil à l’Egalité , les représentants des gynécologues obstétriciens ont tantôt qualifié ses propos de populistes, tantôt appelé à sa démission. L’attitude des instances représentatives des gynécologues obstétriciens tranche avec celle de l’Ordre des Sages-Femmes qui considère au contraire ce rapport sur les violences obstétricales comme une “nécessité”.

Nous saluons l'action de Marlène Schiappa, cette demande de rapport constitue pour nous une première victoire car cette instance va permettre de mettre en avant et d'objectiver nous l'espérons les violences gynécologiques et obstétricales.

Mais cette problématique nécessite selon nous l'attention de tout le gouvernement et notamment celle de la ministre de la santé. 

C'est pourquoi il nous semble fondamental que puisse être mis en place un Plan national de lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales. Pour être efficace, la politique publique à construire devra articuler des mesures de prévention et de traitement de ces violences, dans toute leur diversité.

Elle devra placer en son coeur la formation des professionnels, l'organisation des services (questionner son système de santé) et la relation avec les patientes.

En premier lieu, il sera notamment fondamental que lareconnaissance des atteintes à l’intégrité physique des femmes puisse se faire par le droit.

Mais également que les pouvoirs publics puissent mobiliser leurs instances d’inspection pour contrôler l’application dans les hôpitaux des recommandations médicales actuelle relatives à l’accouchement ainsi que la mise en oeuvre de la loi Kouchner sur le droit à l’information des patientes et sur leur consentement libre et éclairé à chaque acte médical.

Ces mesures toucheront les 1 250 000 femmes concernées chaque année : les 800 000 qui donnent naissance, les 200 000 qui demandent une IVG et les 250 000 qui vivent une fausse couche souvent médicalisée. Ces mesures s’inscrivent également dans un mouvement plus large qui vise tou-t-e-s les patient-e-s, qui seront mieux traité-e-s et mieux soignés par une médecine qui les considère comme des partenaires et qui s’inscrit dans une démocratie sanitaire.

Nous avons conscience que de plus en plus de professionnels souhaitent se placer dans cette démarche de bienveillance vis à vis de leurs patients mais le changement ne pourra passer que par une véritable prise de responsabilité politique! 

Ensemble, nous devons dire Stop aux violences gynécologiques obstétricales.



Collectif #STOP VGO

Madeline Da Silva, citoyenne engagée, Marie-adjointe société civile

Marie-Hélène Lahaye, Auteure du Blog " Marie accouche là"

Martin Winckler, Médecin et Ecrivain

Clara De Bort, Directrice d'hôpital, spécialiste des droits des patients et droits des femmes

Sarah Lahouari, Alexandra Matias, Aurélie Schmittbuhl, équipe de la page "Paye ton gynéco"

Alliance Francophone pour l’Accouchement Respecté (AFAR), association à l’origine de la première bibliographie francophone sur la violence obstétricale et de

Episio.info, site d'information sur l'épisiotomie

Association Nationale des Sages-femmes Orthopédistes -ANSFO-

Osez le féminisme

Baptiste Beaulieu, Médecin et Romancier

Isabelle Brabant, Sage-femme et Auteur Québécoise

Valérie Rey, Blogueuse sur le blog " Crêpe Georgette"

Ovidie, Réalisatrice, documentariste

Laure de Montalembert, Journaliste santé

Diane Saint-Réquier, militante féministe pour la santé sexuelle et contre le VIH

Laetitia Négrié et Béatrice Cascallès, Auteures de " L'accouchement est politique"

Antoine Saint-Denis, Directeur D'Europe For People

Bernard Bel, AFAR

 
Signez la pétition de Madeline DA SILVA




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