vendredi 3 juin 2016

PASSONS DU COQ A L’ÂNE…MAIS EN RÉFLÉCHISSANT.


L’avenir a toujours une logique qui dépend du présent et, plus généralement encore, des époques qui l’ont précédé. Mais, simultanément, il est toujours objet de transformations, de distorsions, de surgissements inattendus d’événements ou de phénomènes, de cadres et d’êtres nouveaux, un peu comme un kaléidoscope ou encore un Rubikcube que l’on triture en tous les sens. Le temps n’est pas qu’une « flèche » ; il est également un gigantesque shaker qui possède une énorme part d’imprévisible et qui parait, sans cesse, recombiner les données du réel.





Sans doute l’Homme est-il devenu intelligent parce qu’il n’avait pas d’autre choix. Parce qu’il ne disposait que de cette arme-là pour tirer son épingle du grand jeu de la survie des espèces. Mais ensuite, cette « intelligence » ne l’a-t-elle pas un peu dépassé ? Ne s’est-elle pas « emballée » un peu comme si elle désirait vivre sa propre vie ?





L’échec du projet SETI de détection par des radiotélescopes de pointe d’une éventuelle intelligence extraterrestre commence à laisser un certain nombre de scientifiques perplexes. L’intelligence ne serait-elle pas une bizarrerie (*) , une rareté de la nature ? Un possible qui aurait une probabilité extrêmement faible, extrêmement restreinte de se réaliser, même si, par ailleurs, la Vie est contenue en germe partout dans l’espace cosmique ? La Vie débouche-t-elle automatiquement sur une conscience, sur la pensée telle que nous la vivons ?
Certes, non.

(*)  Entendu dans le documentaire américain TERRES D’ALIENS, diffusé à 20h 45 le 30 mai 2016, sur la chaîne câblée Discovery Science.






L’Homme est souvent écartelé entre son besoin impérieux de savoir et la crainte que le savoir qu’il acquiert ne corresponde pas (ou pas tout à fait) à ce qu’il en attend, au plan affectif. Le savoir peut être, pour l’Homme, une déception immense à partir du moment où il en attend une confirmation de ses propres désirs et espoirs. C’est sans doute pourquoi la grande majorité du genre humain préfère ne pas se poser trop de questions, et croire bien plutôt que chercher.






Sous la peau des choses, le poète sent vibrer un réel invisible, plein de veinules, plein de nervures, plein de filons où courent sève, sang, lymphe. Il consacrera toute sa vie à tenter de l'exprimer, cahin-caha, en se servant de la langue qui, par hasard, lui a été donnée. Il en fera (s'il peut) une sorte de contournement oblique du visible. Sans cesse, il lancera, en quête de cette pulsation qui semble lui lancer des appels, ses sondes verbales. Et toujours, il sera dépité de son approche approximative. Il multipliera alors ses vaines prières au dieu du silence.





Est-il nécessaire – ou fatal – que nous autre, îliens (ou plus largement, anciens colonisés) reniions une – ou plusieurs – parties de nous-mêmes pour être ?
Pourquoi trancher dans le patchwork qui, toujours, constitue, sous-tend notre identité ? Pourquoi  nier, en nous, ce qu’il y a de non-« européen », ou, à l’inverse, d’ « européen » ?
N’est-il pas temps d’en finir avec ce soi-disant impératif d’amputation ?





L’une des grandes forces des hommes, c’est leur sens de l’amitié et de l’association. Ils savent se rapprocher, former « meute » unie dans un but commun et par le biais d’une action commune où, souvent, le risque les soude encore (aux tout premiers temps, ce fut sans doute la chasse aux gros gibiers). Les « copains, les « potes », les « camarades » qu’on va , parfois, même jusqu’à traiter de « frères » sont essentiels dans l’existence masculine. Ils permettent aux hommes, à tous les niveaux et à tous les âges, de se reposer sur des réseaux de solidarité extrêmement efficaces, qui les aident à « arriver ». Les femmes, elles, fonctionnent de manière toute autre et, en un sens, cela leur nuit. Car elles n’ont que leur lien à la famille et à l’homme auquel se raccrocher. L’ « amitié » féminine ne ressemble pas à l’amitié masculine.





Les religions sont peut-être « dangereuses », mais il faut croire que les Hommes en ont encore besoin. Ne pas prendre en compte ce fait de nature humaine est, je crois, grossière erreur.





Comment peut-on prétendre que « tout a été dit » ? Alors qu’il y a encore tant de choses qui nous sont inconnues ? Alors que l’univers est d’une vastitude et d’une complexité totalement ahurissantes ?...





Nous passons infiniment plus de temps dans le non-être que dans l’être.





Tout ce que nous voyons, cherchons, comprenons et connaissons nous ramène à nous-même. Toutes nos formes de description du réel ont à voir avec notre façon typique de le regarder.





Ce n’est pas parce qu’un comportement ou une opinion sont « ordinaires » qu’ils sont pour autant justes, justifiés, justifiables.





Peut-être, si tu ouvrais à fond ton esprit, pourrais-tu tout saisir. Après tout, le cerveau humain moderne n’utilise jamais que 25% de son potentiel. S’il apprenait à en utiliser davantage, qui nous dit ce dont il serait capable ?
Mais l’être humain est-il mûr pour une pareille évolution ? Tel qu’il est dans l’état actuel des choses, pourrait-il soutenir une telle charge mentale subite sans « buguer », et nous rendre déments ? Notre cerveau ne serait-il pas, de façon étrange, une sorte d’ « hypertrophie » potentiellement « en avance  »  sur le reste de nous-mêmes ? Pourrions-nous assumer la totalité de son potentiel ? Le rapport qu’entretiennent, d’une certaine façon (assez troublante) « génie » et perturbations psychiques n’est-il pas, vu sous cet angle, particulièrement « éclairant » ?





Est-il d’autre moyen de comprendre un être que…d’être dans sa peau ?






P. Laranco.

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