dimanche 5 juin 2016

LE DÉLUGE, vu par Patricia LARANCO.


La pluie,
la lourde pluie
tel un marteau-pilon
tel un poids
écrasé
sur chaque heure de jour,
sur chaque heure
de nuit
sans discontinuer.
La pluie qui semble
ne jamais devoir finir,
ne jamais s’arrêter de chuter de là-haut,
de la noire grimace des nuages bas,
de leur masse qui uniformise les gris.



La diluvienne pluie
qui cloître à la maison
comme une grille d’eau
doublant
tous les hauts murs.
L’épaisse pluie dont la tiède humidité
finit par ressusciter l’impression de froid.
La pluie, et sa longue litanie obstinée
qui œuvre tant et plus, tant que,
gorgeant le sol,
enflant, transformant en mascarets
nos cours d’eau,
elle dépose l’inondation couleur boue
et installe des marécages dans les champs,
dans les bois, les jardins – et même dans les rues
où elle recouvre les voitures immergées
quand elle ne les drosse pas
dans ses torrents.



La pluie, familière,
aujourd’hui
démesurée !



























































Texte et photographie : Patricia Laranco.

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