mardi 31 mars 2015

A Paris, le CERCLE LITTÉRAIRE "ALIENOR".

Aliénor
Cercle de poésie et d'esthétique Jacques G.Krafft

a l'honneur de vous inviter à la séance du
Samedi 11 avril 2015 à 16 h 15 précises

à la Brasserie Lipp (salle du 1er étage)
151, Boulevard Saint-Germain à Paris 6ème

« A la rencontre du Poème »

Jean-Paul GIRAUX
présente

Dans un Jardin obscur,

écrit à deux par

Monique W LABIDOIRE
et Alain DUAULT


La capacité de la salle est limitée par la réglementation sur la sécurité des établissements recevant du public. En cas d’affluence, priorité sera donnée aux adhérents du Cercle. Les autres personnes seront admises dans la limite des places disponibles.

Le Comité Aliénor

Séance suivante : Samedi 9 mai 2015 :

Silvia Baron-Supervielle par Alain Mascarou

CES AIRS , du poète haïtien Bobby PAUL.


aimez ces airs 
noirs 
que chantent 
les rues 
aveugles 
sans tunique 
de 
Port-au-Prince 
aimez ces airs 
aux cris crus 
en la mineur 
forts atypiques 
qui font danser 
ma désinvolture 
ô ! mes amours 
aimez ces airs 
qui ont laissé 
leur ombre 
sur ma peau bleue 
qui rêve de béatitude



 

Bobby PAUL

2015

jeudi 26 mars 2015

Un texte de Umar TIMOL (Île Maurice).

FRAGMENT.

 Faire de son corps un monastère. Combler tous les espaces où filtrent la lumière et le temps. S’enfermer en soi-même dans l’obscurité la plus complète. Se mettre à l’écoute du silence en soi. Ecouter des heures durant, des jours durant. Des mois durant s’il le faut. Qu’importe. Se dépouiller lentement de son corps même. De ses attributs, de ses attentes, de ses manifestes. Devenir le silence. Pour qu’il puisse se transmuer en une voix. La voix poétique. Dans son amplitude et sa démesure. Faire corps avec cette voix même si le corps n’est plus. Cette voix qui est un don. Un ensorcèlement. Et tu lui dois une fidélité absolue car tu dois aller au bout de ce qu’elle est.

En ton monastère.

La poésie est l’ascèse pour parvenir au silence qui se déploie en une voix. Ta voix poétique. Ta déraison d’être.



Umar TIMOL


mercredi 25 mars 2015

Littérature mauricienne : demain, la romancière Nathacha APPANAH sera reçue sur la chaîne FRANCE 5 pour son dernier roman.


Le JEUDI 26 MARS 2015


à 
20h 40


sur la
CHAÎNE DE TÉLÉVISION
FRANCE 5


au cours de l'émission
LA GRANDE LIBRAIRIE


on parlera de
EN ATTENDANT DEMAIN
roman de
Nathacha APPANAH
publié aux éditions 
GALLIMARD













«Adam est debout, le visage collé à la petite fenêtre, les deux mains accrochées aux barreaux. Tout à l'heure, quand il a grimpé sur sa table pour atteindre l'ouverture, il s'est souvenu que les fenêtres en hauteur s'appellent des jours de souffrance. Adam attend l'aube, comme il attend sa sortie depuis quatre ans, cinq mois et treize jours. Il n'a pas dormi cette nuit, il a pensé à Anita, à Adèle, à toutes ces promesses non tenues, à ces dizaines de petites lâchetés qu'on sème derrière soi...» 

Adam et Anita rêvaient de vivre de leur art – la peinture, l'écriture. Ils pensaient accomplir quelque chose d'unique, se forger un destin. Mais le quotidien, lentement, a délité leurs rêves jusqu'à ce qu'ils rencontrent Adèle qui rallume un feu dangereux. 
En attendant demain est un roman qui raconte la jeunesse, la flamme puis la banalité, les mensonges et la folie d'un couple.

En avril, le poète Pedro VIANNA sera l'invité de François FOURNET dans l'émission "RENCONTRES FRANCOPHONES" sur RADIO ENGHIEN.

Paris, le 25 mars 2015


Chère Amie, cher Ami,



Membre actif d'Actes de présence, poète,
Pedro Vianna

sera l'invité de
François Fournet
sur les ondes de
Radio IdFM / Radio Enghien
98 MHz / FM
26 bis, rue Mora    Enghien-les- Bains
01 34 12 12 22

lors des
Rencontres francophones
le jeudi 9 avril 2015
de 20 h à 21 h
si vous souhaitez être informé.e de l'actualité
des émissions animées par François Fournet
(thèmes, invités ou autres questions)
envoyez un courriel à
en demandant à François Fournet
de vous inclure dans sa liste de diffusion








Amicalement


Pedro VIANNA
Président d'Actes de présence





Actes de présence
ter, passage de Clichy
F-75018   PARIS
Téléphones : +33 (0)9 51 79 61 37 (prix d'une communication locale depuis un poste fixe en France)
                    +33 (0)1 42 93 61 37
Fax : +33 (0)9 51 79 61 37
Courriel : 
actesdepresence@free.fr

Musique : à Maurice, au KENZI BAR, Paola CANESTRELLI & "FUSIONAL MIND" en CONCERT.




Un rendez-vous à ne pas manquer ! 








Plus de 3 heures de musique live pour un dimanche en musique. Pour clôturer sa tournée, Paola Canestrelli vous invite à vivre une expérience émotionnelle hors du commun. Avec sa voix sidérante et son contrôle scénique, elle vous emportera dans son univers artistique avec ses compositions et des covers qu’elle a su s’approprié avec une maitrise qui dépasse l’imagination. 
Pour ce dernier rendez-vous elle nous invite à retrouver le groupe Fusional Mind qui assurera la première partie d’Un Dimanche En Musique. Mais aussi avec la complicité de son acolyte Franco Pierucci qui sera au côté de Philippe Thomas, Riccardo Magini et Steven Bernon.
Le Kenzi vibrera aux sons de la Fusion, du Rock, de la Soul et du Pop














Ouverture des portes à 17h00.

Contribution :  Rs300

 
Infos et réservations sur le 57 96 95 89

















KENZI BAR,
Flic en Flac
Black River
Mauritius

A la médiathèque de La Ferté-sous-Jouarre (France), ce samedi, une RENCONTRE AVEC LE HAÏKU.

mardi 24 mars 2015

Patricia LARANCO (Île Maurice/France).

Des silhouettes découpées dans le désert
à deux pas des marches que les maisons vomissent
à deux pas des escaliers blancs flanqués de bancs

***

des femmes sans ombre sur les pentes affaissées,
sur les plongeons ocres et vides des chemins
qui se tordent à la façon de rubans fourchus
hésitant toujours sur la direction à prendre…

***

Des femmes isolées sous les arbres rabougris
dont le corps sort éventre le glacis des toits
des femmes en un univers où tout est pentu,
incliné, y compris
les flaques d’herbe grise ;
des femmes dont le seul souci est de longer
les mains jointes au milieu de leur habit trop noir
et du silence
qui cadenasse leur corps.





Patricia Laranco

dimanche 22 mars 2015

A Maurice, une CONFÉRENCE-DÉBAT de l'UPIM sur le thème de L' EVOLUTION DES VERTÉBRÉS.



JEUDI 26 MARS 2015


de 17h à 19h


à la
SALLE DU CONSEIL
de la 
MAIRIE DE PORT-LOUIS,
Port-Louis,
Mauritius


l' UNIVERSITÉ POPULAIRE DE L'ÎLE MAURICE
vous convie 


à une
CONFÉRENCE-DÉBAT


de
Anwar JANOO,
universitaire et paléontologue


sur le thème de
Les grandes
étapes de l’évolution
des vertébrés
et les idées évolutionnistes.










Cet exposé aura comme fil conducteur les grandes étapes évolutives des vertébrés sur terre. L'apport de la paléontologie permet de comprendre la mise en place des idées qui ont contribué à une meilleure connaissance de l'évolution.

A Champigny-sur-Marne (France) , les PORTES OUVERTES des ATELIERS D'ARTISTES Maria AMARAL et Jean-Philippe ÉLANTKOWSKI.

Paris, le 20 mars 2015


Chère Amie, cher Ami,


Membres d'Actes de présence
Maria Amaral et Jean-Philippe Élantkowski
artistes plasticiens
vous invitent

le samedi 28 mars et le dimanche 29 mars 2015
de 14 h à 19 h
à des journées
Portes ouvertes
à leur atelier
22, avenue Salvador-Allende - Champigny-sur-Marne
depuis Paris : RER A direction Boissy-Saint-Léger, descendre à la gare "Champigny"
puis bus 208a direction Place de la Résistance, descendre à l'arrêt "Colombe Hardelet"
voir le plan ici :



 
entrée libre

renseignements
01 55 98 07 46

pour un avant-goût













Amicalement,


Pedro VIANNA
Président d'Actes de présence








Actes de présence
ter, passage de Clichy
F-75018   PARIS
Téléphones : +33 (0)9 51 79 61 37 (prix d'une communication locale depuis un poste fixe en France)
                    +33 (0)1 42 93 61 37
Fax : +33 (0)9 51 79 61 37
Courriel : 
actesdepresence@free.fr

Un texte du poète haïtien Claude Sterlin ROZEMA.

derrière le rideau
valsant dans le vent
un bruit de pas qui tonne vite

et les corbeaux 
sentinelles de nuit 
comptent les bruits de feuilles 
étouffant les gouttes d'eau 
d'un plafond flottant 
qui s'efface

et les lampes gémissent 
dans les lueurs
s'étreignant 
pour faire plus de bruit

derrière le rideau 
une crainte ou un orgueil 
qui centre dans le vent 
un bruit intérieur 
étouffant toute voix

derrière le rideau 
l'espoir s'en va "ballader"
jusqu'au mont de Villon
là où il ne doit pas vivre trop longtemps 
où les feuilles deviennent le dollar 
entre nos doigts mêlés d'ombres et de sang








Claude Sterlin ROZEMA,
19 Mars 2015


vendredi 20 mars 2015

Demain, dans le cadre du PRINTEMPS DES POÈTES, le VERNISSAGE d'une EXPOSITION DE PHOTO-HAÏKUS avec DÉDICACES de l'auteur français Patrick FÉTU à La Couture-Boussey (France).



UN INSTANT...SUR LES AILES DU TEMPS
EXPOSITION DU 21 AU 22 MARS 2015

Un EXTRAIT DE L'INTRODUCTION de "RECUEIL DE JURISPRUDENCE MAURICIENNE DU COMITÉ JUDICIAIRE DU CONSEIL PRIVE", par les Drs Riyad et Parvèz DOOKHY.

Recueil de jurisprudence et mémoire mauricienne

                       
Riyad DOOKHY (Dr)
Parvèz DOOKHY (Dr)

(extrait de l’introduction in « Recueil de Jurisprudence mauricienne du Comité Judiciaire du Conseil Privé » (MPCR), Thames Chambers International, Londres, 1999 :
version électronique partiellement augmentée


La constitution d'un recueil de jurisprudence nous paraît répondre d’emblée à un défi contre la finitude d'une décision de justice historiquement ancrée. En effet, elle se présente volontiers comme une lutte contre le temps et l’espace, voire contre les murs d'un prétoire qui n’auront pas permis que ses paroles soient entendues ailleurs, sauf dans des effets « inter partes » immédiats.
S’agissant du Conseil Privé, au regard de l’ordre juridique mauricien, un recueil s’inscrirait dans cette perspective comme une lutte contre les mers qui diviseraient une compétence unifiée d’un ordre que nous pouvons qualifier de « trans-sytémique ». C'est la raison pour laquelle certains juristes du passé n’ont eu aucun mal à qualifier la constitution d'un recueil comme une inscription des oracles sur les ardoises juridiques de la mémoire. Ce dernier mot retiendrait ici notre attention.
En effet, s’il existe une conception de la finitude, celle-ci sous-entend également le fait qu’une réponse fut élaborée à un moment précis de l'histoire. La jurisprudence comporte aujourd'hui, dans la plupart des systèmes juridiques, l’idée d’autorité. Si la « mémoire » vaut pour une épaisseur diachronique du « rapport », il n’en est pas moins question d'une synchronicité structuraliste dans la mesure où ce qui pourrait à première vue apparaître comme secondaire (selon un certain positivisme ambiant) ne peut que se montrer au centre même de l’articulation d'un système.
C'est à bon droit qu’il faut voir, selon nous, que la logique sous-jacente d'un recueil est qu’elle réfléchit la structure de la mémoire. Une expérience juridique rapportée pourrait ainsi être vue comme un miroir à travers lequel les juristes puisent dans la rhétorique et la déclamation dont témoigne l’écrit, qui permet alors une ouverture sur l’immémorial. C'est le langage (plus que la langue), comme positivité, qui est lié au temps abstrait. Seul le langage fait office du « rappelable » et, de façon plus importante, seul lui fait office de mémoire. C'est lui seulement qui nous permet de participer dans un acte de connaissance à travers l’épaisseur du passé. Cette épaisseur est composée de traditions, d’empiricités et de discours qui auront structuré notre mémoire juridique du présent. Le langage est alors une voie vers le passé de l’humanité comme elle est une voie vers sa rationalité et vers son idée de justice.  Il n'est pas, en effet, surprenant de constater qu’en droit anglais médiéval (dit « Law French », Droit anglo-saxon franco-normand) et en latin, alors que l’oralité était synonyme de mémoire, il n'y avait pas de distinction entre ‘mémoire’ et ‘esprit’ (« memory » et « mind »).
Il n’en demeure pas moins vrai qu’il nous appartient ici de souligner que c'est bien la dimension du passé d'un recueil qui le contraint paradoxalement à faire partie d'un processus continuel au présent. Il est question d'un processus dès lors qu’il s’agit d'une voie infinie à la construction de nos approches au sujet du « réel » (ou de « l’effectivité »). C'est aussi une partie de notre manière de faire l'histoire juridique de notre passé, qui s’inscrit dans la construction de notre réalité. Certains ont essayé de décrire ce processus comme impliquant la participation de tout juriste et de tout juge individuellement, chacun écrivant à sa manière une partie d’un livre de l'humanité. Néanmoins, cette dernière description ne prend malheureusement pas en compte les discontinuités foucaldiennes dans la façon d’écrire le narratif de nos différentes histoires. Mais c'est bien ces tensions qui témoignent alors de la « contemporanéité » de notre présent qui se distingue ainsi de « l’histoire » d’un passé.
C'est en sens, qu'il nous faudra faire état d'un deuxième paradoxe. La constitution d'un recueil, du point de vue de la mémoire et de celui qui considère la mémoire comme le sol ‘structurant’ de notre présent, se révèle plus particulièrement comme la « trace » de la lutte de l'homme d’établir des passerelles au-dessus des changements. Il comporte une phobie, à juste titre. C'est celle de la perte de la mémoire. Toutefois, si nous avons fait état de la mémoire comme une totalité métaphysique, précisons cependant notre pensée. La mémoire, pour nous, ne peut être elle-même « mémorable ». Elle ne peut être, après la chute de la présence, qu’une formulation de ce que le passé « aurait du » être, mais dont le mystère subsiste, tant la « terre » du passé ne nous est plus accessible. Telle est une position paradoxale, mais comme on le verra, qui ne peut être qu’éminemment fructueuse. Telle est notre position dans l’instance que nous adoptons ici en tant que « rapporteurs » de la mémoire.
L’Aufklarung a voulu croire dans la réalisation du mythe de Prométhée qui avait pu voler le feu des Dieux pour le donner, - ou peut-être pour le redonner – à l’humanité. Son esprit vise à une réinvention de l'humain, ou alors vise à ce que l’Homme quitte le royaume des Cieux pour fouler le sol de l’immanence. Le besoin d'une autonomie fut alors « découvert », comme truisme de la Raison. Or un même esprit doit nous saisir en parlant d'un recueil de jurisprudence. En ce sens, l’idée de tradition et de la métaphysique de la mémoire comporte une double face. Alors que la tradition lie le juriste, elle est aussi la brisure qui fait intervenir le progrès. C'est donc en recréant ce théâtre du monde des élites des Lumières que le droit mauricien renouera pleinement avec l’Histoire.