mardi 30 septembre 2014

Alain MINOD (France).

LA TERRE AVEC SON OFFICE



La terre est office de mes méninges
Je la gratifie comme je peux
Dans l’écriture de
Mes silences
Avec
Le grigri qui agite ma voix


Ma pensée secouée par mille herbes sauvages
En délivre une - si poivrée
Qu’elle relève toute
L’amertume de
Mon désir


Quelques mots flambants
Viennent faire sauter
Mes oracles …
J’avale alors le lait des neiges
Avec mon regard tendu
Vers le sud


Le long baiser du soleil
Affleure sur mes lèvres …
Ainsi se grave sur le cristal de ses étreintes
La douce edelweiss résistante …


La cueillir pour
Le long pas de mes amours
Jusqu’à laisser blêmir
L’astre de feu
Pour bientôt
Naviguer dans les étoiles !!



Alain MINOD.



Un poème de Sylvaine DIET (France) : TORNADES


C'est un vent sans raison
C'est un vent sans saison





Vent d'Est Vent d'Ouest
Vent de tempête
D'une galanterie suspecte
Il déconcerte
 
Faisant semblant d'aller ici et repartant par là
Il n'épargne personne
Laissant les nuages en place
Et n'agite en riant que la cime des arbres
Ce vent muet qu'on n'entend pas





C'est un vent qui n'a pas de nom
Il sait se faire doux
 
On sait bien qu'il est fou





C'est un vent d'oraison funèbre
Qui se prend pour l'hiver
Et chaudement se perd
Sur le bord de la grève
Ou bien à l'horizon sur la crête des vagues
Et ramène le sable des pays d'outre-mer





C'est un vent de folie qui sait jouer les calmes
D'une galanterie suspecte
Insidieuse et perverse
Il infiltre les âmes
Fait jaillir les colères




C'est un vent qui ne suit que sa propre raison
Nul ne peut l'arrêter
Il règne et en tornade
Peut tailler des tranchées au flanc de la montagne
Il sait se faire plaindre
Gémit dans les cloisons
Pour arracher le toit de la vieille maison





Lorsqu'enfin il décide de quitter la région
Seuls ceux qu'il a aimés s'en sortent sans dommages
Et les autres abattus
Pleurent leurs bois fendus
En racontant l'histoire
En monceaux de charbon
Du vent malade de la rage








Sylvaine DIET.


lundi 29 septembre 2014

IN THE STAIRS, photos by Patricia LARANCO.




















































































































Photographies : Patricia Laranco
(Tous droits réservés / All rights reserved)

Un texte de Gillian GENEVIÈVE (Île Maurice).

Je parle des ombres et des lumières; je parle du jour qui part à la rencontre de la nuit au bout de la mer; je parle de l'aube et des crépuscules du cœur quand une étoile unique esquisse dans le ciel le trait pur des rêves et les blessures de la mémoire; je parle d'un tressaillement du temps et d'un cri, celui de l'enfant qui naît pour parachever l'œuvre et refuser au néant le dernier mot; je parle de l'oubli et des apparences; je parle du silence et de l'amour; je parle de ton regard et du chant des désirs; je parle de la mort et de la vie.

Ecrire est ma seule vertu. Les mots mettent mon âme à nu et vous feront le récit de mes songes. En attendant, je parle et j'énonce les lignes d'une partition inachevée. Nul poète ne saurait écrire son propre requiem.

Ma mémoire d'outre-tombe coule dans les veines de mes fils. Leurs yeux vous diront mes peines et mes secrets.



Gillian GENEVIÈVE


dimanche 28 septembre 2014

A lire, pour les amoureux de la littérature mauricienne, un article sur un poète mauricien trop méconnu des sixties, Clifford NG KWET CHAN.

LIRE SUR 
Le Mauricien

CLIFFORD NG KWET CHAN: The Forgotten Poet

article en langue anglaise de
Philip LI CHING HUM 


http://www.lemauricien.com/article/clifford-ng-kwet-chan-forgotten-poet

Les NOCTURNES de Umar TIMOL (Île Maurice).

le sang a 
recours à
l’encens
 
de vos lèvres
-
votre parole
ciselée
 
dans l’écorce
d’une ombre
-
l’énoncé de 
la beauté
 
lors des ellipses
de vos nuits
-
votre silence 
dénude la lumière
et la revêt
 
de larmes
-
votre peau
possède toutes les
 
figures
 

de la soie




Umar TIMOL

samedi 27 septembre 2014

A Paris, le CERCLE ALIENOR reprend ses activités.

Aliénor
Cercle de poésie et d'esthétique Jacques G.Krafft

a l'honneur de vous inviter à la séance du
Samedi 11 octobre 2014 à 16 h 15 précises

à la Brasserie Lipp (salle du 1er étage)
151, Boulevard Saint-Germain à Paris 6ème



Max-Pol FOUCHET
La poésie comme oxymore,

par

Adeline BALDACCHINO


La capacité de la salle est limitée par la réglementation sur la sécurité des établissements recevant du public. En cas d’affluence, priorité sera donnée aux adhérents du Cercle. Les autres personnes seront admises dans la limite des places disponibles.

Le Comité Aliénor
Séance suivante : Samedi 8 novembre 2014 :
Benjamin Péret par Gérard Roch

Association de la loi de 1901

Consulter notre site sur http://www.cerclealienor.com

Lecture (sociologie) : Aymeric PATRICOT, "LES PETITS BLANCS – UN VOYAGE DANS LA FRANCE D’EN BAS", éditions PLEIN JOUR, 2013.

Dans son ouvrage, paru en 2013 et intitulé Les Petits Blancs, Aymeric PATRICOT signale le peu d’empressement manifeste qu’on a, en France, à s’intéresser à la "France d’en bas" de souche européenne. Le spectacle de ce ramassis de gagne-petit et de marginaux qui tire le diable par la queue dans les campagnes profondes du « désert » français ou dans les quartiers déshérités hantés par les « immigrés » et hérissés de barres de HLM, visiblement, n’y a pas réussi, encore, à susciter une fascination comparable à celle que suscitent les « white trash » et autres « rednecks » dans l’imaginaire culturel britannique ou américain. Bien sûr, il y a des figures comme le chanteur Renaud, ou l’acteur Gérard Depardieu dans le rôle qu’il joua dans son tout premier film, Les Valseuses. Bien sûr, il y a Les Bidochons, et leur bidoche faisandée. Mais croupir dans sa crasse de « sans-dents » n’en continue pas moins de rebuter profondément, tripalement les « bonnes âmes » dans un pays dont les mentalités s’embourgeoisent de plus en plus.
L’inconscient collectif de l’ensemble de la société française et, surtout peut-être, l’image qu’elle s’est construite d’elle-même (via l’opinion publique) peinent à évoquer, à se représenter seulement, l’ existence de tels « cas ».
Bien évidemment, il y a, à cela, des raisons complexes et multiples que Patricot met fort bien en évidence – et parmi lesquelles l’image de la France en tant qu’état-providence, en tant qu’état social « maternant » à vocation éradicatrice de toute misère entre pour une assez grande part.
Compter dans ses rangs – et l’admettre, vouloir le regarder en face – une assez large frange de « petits Blancs miteux et mesquins » qui renâclent devant la mondialisation et devant la sacro-sainte « branchitude », cela demeure une honte, une « tare ».
Entre une bourgeoisie et une middle-class rayonnantes qui, de plus en plus, entretiennent le mythe (pour le moins angélique, naïf et aveugle) d’une société idéale, « sans races et sans classes » où tout le monde serait beau, bobo et gentil dans la plus pure tradition « peace and love » et ces bas-fonds crades, décalés, mais persistants où continuent opiniâtrement de prospérer beaufs et losers, le fossé est devenu énorme…peut-être encore plus énorme, au fond, que celui qui sépare ladite bourgeoisie et ses médias des gens qu’ils qualifient d’ « issus de l’immigration et de la diversité », lesquels ont, au moins, pour eux, l’atout considérable de l’exotisme.
En France, l’Homme Blanc est, et reste, dans les esprits, viscéralement et intimement  associé à l’image flatteuse du « peuple élu » détenteur de la civilisation, de la Culture avec un grand « C » écrit en lettres majuscules. Il est, aux yeux de l’opinion, l’ « être éclairé », éduqué et éducateur par excellence. Celui qui ne saurait choir, déchoir. Tout déclassement, toute chute dans les abîmes de la médiocrité morale et de l’insuffisance financière est vu comme, par essence, indigne de lui, et de son prestige.
Alors, fidèle à une vieille tradition de déni, l’on préfère se poser des œillères, ou stigmatiser. On méprise, on dédaigne, dans nombre de cas, on lance des anathèmes bien sentis.
Oui, les « petits Blancs » sont devenus coupables de ternir l’image hautement idéalisée de l’Homme Blanc. Ils attentent au Modèle. C’est là que réside leur faille. Leur faute. Leur péché « ontologique ».
Et beaucoup – apparemment, un nombre croissant – de Petits Blancs réagissent au dédain qui leur est sans discontinuer jeté au visage ( quand on daigne, toutefois, les regarder) en nourrissant de leur colère et de leur rancœur, fort bien mises en relief par Patricot, un vote qui constitue, pour l’ensemble du pays, un réel danger.
Quand à ce livre, il se contente de témoigner, sans chercher à jouer au manuel de sociologie. Vous n’y trouverez pas de chiffres, de statistiques, ni de diagrammes…rien que du vécu. Un éclairage sur un univers encore assez largement tabou, et nettement plus complexe qu’on ne se l’imagine. Pour sortir des idées reçues et des clichés. Toujours bon à prendre…



P. Laranco.

vendredi 26 septembre 2014

En octobre, la revue poétique française VERSO vous donne à nouveau rendez-vous à la LIBRAIRIE "LA LUCARNE DES ÉCRIVAINS", où vous pourrez, entre autres, retrouver François TEYSSANDIER.

SIGNEZ, POUR SAUVER LES ABEILLES DE LA DISPARITION !

Chères amies, chers amis,



Partout dans le monde, les abeilles sont en train de mourir et cela met en danger la chaîne alimentaire. Pour les chercheurs, c’est la faute des pesticides toxiques. Après une énorme campagne d’Avaaz, l’Union Européenne a interdit ces produits. Dans cinq jours, les États-Unis pourraient faire de même et d’autres gouvernements dans le monde pourraient alors les imiter. C’est notre meilleure chance de sauver les abeilles. Signez la pétition et faites circuler cet appel:

signez la petition
Des milliards d’abeilles disparaissent en silence et c’est toute la chaîne alimentaire qui est en danger. Les abeilles ne produisent pas seulement du miel: elles sont une grande force de travail invisible qui pollinise 75% des plantes que nous cultivons. Dans cinq jours, les États-Unis pourraient faire un pas crucial vers l'interdiction de ces pesticides toxiques qui sont en train de les tuer.

Nous savons que nous pouvons obtenir l’interdiction de ces produits -- après une énorme campagne d’Avaaz l’an dernier, l’Union Européenne a interdit ce type de poison, accusé par de nombreux scientifiques d’être à l’origine de la disparition des abeilles. En ce moment-même, l’industrie chimique mène un lobbying acharné pour freiner le gouvernement américain. Nos alliés disent pourtant qu’une pression massive de la part du public pourrait faire basculer l’équilibre des forces vers l'interdiction de ces pesticides. Mettons-leur cette pression! Si les États-Unis agissent, cela créera un effet domino qui entraînera d'autres pays à faire de même.
Il n’y a pas de temps à perdre -- le groupe de travail sur les abeilles de la Maison Blanche annoncera ses propositions mardi prochain. Il ne s’agit pas seulement de sauver les abeilles, mais aussi de notre survie. Signez dès maintenant cette pétition urgente, et construisons ensemble un énorme buzz pour appeler les Etats-Unis à mettre ces tueurs chimiques hors-la-loi, avant que les abeilles ne disparaissent :

https://secure.avaaz.org/fr/save_the_bees_us_pet_loc/?bebOHeb&v=47017

Les abeilles sont indispensable à la vie sur Terre: chaque année, elle pollinisent les plantes et les cultures pour une valeur estimée à 40 milliards de dollars. Si nous ne faisons rien pour que la pollinisation continue, beaucoup de nos fruits, de nos légumes et de nos noix préférés pourraient disparaître des étalages, ainsi qu’un tiers de notre nourriture.
Les dernières années ont vu un déclin brutal des populations d’abeilles et certaines espèces se sont d’ores et déjà éteintes. En Californie (le premier Etat producteur de nourriture des Etats-Unis), les apiculteurs perdent un tiers de leurs abeilles chaque année. Les scientifiques ont cherché des réponses en vain. Alors que certaines études, souvent financées par les industries chimiques, prétendent que le déclin des populations résulte de la combinaison de facteurs tels que les maladies, la perte de l’habitat et des produits toxiques, des recherches indépendantes et solides concluent que les pesticides néonicotinoïdes sont à la source du problème.
C’est cette évidence ainsi qu’une campagne efficace d’Avaaz et de ses partenaires qui a eu raison de ces pesticides dans l’Union Européenne. L’Agence de Protection de l’Environnement américaine (APE) est censée réguler les toxines auprès du Congrès, mais cette Agence est sous influence des grosses industries chimiques et cela fait des années que leur travail est biaisé. Aujourd’hui, le ‘groupe de travail en charge des questions de pollinisation’ à la Maison Blanche a le pouvoir d'amener l’APE à annuler l’autorisation de ces pesticides afin qu’ils ne puissent plus être vendus aux Etats-Unis. Saisissons cette chance!
Le groupe de travail remet son rapport dans cinq jours. Nous sommes déjà 2,5 millions à travers le monde à soutenir cette campagne. Ensemble, allons jusqu'à 3 millions de voix pour sauver les abeilles! À l'occasion de la remise de cet appel, nous mènerons des actions de plaidoyer stratégiques et nous utiliserons les médias pour mettre fin aux petits arrangements qui ne bénéficient qu’aux grandes multinationales. Signez cette pétition urgente:

https://secure.avaaz.org/fr/save_the_bees_us_pet_loc/?bebOHeb&v=47017

Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser notre fragile chaîne alimentaire entre les mains des industries chimiques et des législateurs qu’elles ont dans leur poche. Interdire ces pesticides, c’est faire un premier pas vers un monde plus sûr pour nous mais aussi pour toutes les espèces qui nous sont essentielles et chères. 

Avec espoir,
Terra, Alex, Alice, Ari, Nick, Laila, Marigona, Ricken et le reste de l’équipe Avaaz









MORE INFORMATION :
  
Les abeilles sont tombées comme des mouches aux États-Unis (Libération)
http://www.liberation.fr/sciences/2013/05/07/les-abeilles-sont-tombees-comme-les-mouches-aux-etats-unis_901646 

Comment le lobby des pesticides se bat pour les néonicotinoïdes (Le Journal de l’Environnement) 
http://www.journaldelenvironnement.net/article/comment-le-lobby-des-pesticides-se-bat-pour-les-neonicotinoides,34147 

L’EFSA identifie les risques associés aux néonicotinoïdes pour les abeilles (EFSA)
http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/130116.htm 

Disparition des abeilles: à quoi ressembleraient nos supermarchés? (Huffington Post) 
http://www.huffingtonpost.fr/2013/06/17/disparition-abeilles-supermarches-produits-pollinisation-_n_3452711.html 

Pesticides: les preuves du danger s'accumulent (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/06/13/pesticides-les-preuves-du-danger-s-accumulent_3429549_3244.html 

En France, la production de miel est en chute libre (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/13/en-france-la-production-de-miel-est-en-chute-libre_4365160_3244.html 

En octobre, à Paris, les SPECTACLES DE POÉSIE-PERFORMANCE du poète français Pascal PERROT.

jeudi 25 septembre 2014

Fin octobre, à Nice (France), un rendez-vous poétique avec LE BOUCAN DES BOUCANIERS !




A l'occasion du FESTIVAL  interdisciplinaire et indiscipliné de la SAINT NARCISSE des URBAINS DE MINUIT, CEE JAY, Elisabeth Sandhra BOUCANIER, Patrice LOUISE et Barbara BIDAUD vous invitent à vous joindre à eux pour une SOIRÉE DE PARTAGES POÉTIQUES et une SCÈNE OUVERTE !

Photopoésie : François TEYSSANDIER et Patricia LARANCO.


Longs et fragiles corps
dénués d'épaisseur,
purs élans de minceur
aux blancs, frileux frissons

tout en haut
des talus,
vous ne pensez
qu'à ça :
tremper vos têtes aiguës,
effilées, ébrouées
dans l'écume
du ciel
et chahuter
sa nacre !



















































Photographie : François TEYSSANDIER
Texte : Patricia LARANCO
(Tous droits réservés / All rights reserved).

mercredi 24 septembre 2014

Musique mauricienne : TAIRO en LIVE le 27 SEPTEMBRE au TERRAIN DE FOOTBALL DE PETITE RIVIÈRE NOIRE.



BILLETS EN VENTE CHEZ :



DODO MUSIC (MAHEBOURG),

MASTER SOUND (BAMBOUS),

MELI MELO MUSIC (CUREPIPE),

DEEJAY MUSIC (ROSE HILL),

BOULETTE PALACE (QUATRE BORNES),

METRO MUSIC (GRAND BAIE),

HARBOUR MUSIC (PORT LOUIS)

STRIP OF LIGHT / LANGUE DE LUMIÈRE, photos de Patricia LARANCO.
































LANGUE DE LUMIÈRE.


























































Photographies : Patricia Laranco
(Tous droits réservés).

mardi 23 septembre 2014

Christophe BREGAINT (France).

Il y a 
L’assaut
Du crépuscule
Transmettant
 
A un autre
Son écho
Une odeur de
Remous
D’après
Ce qu’on peut
Voir
Depuis
Ta position
Derrière


Les arbres
Relais
 
Des saisons




Christophe Brégaint.

lundi 22 septembre 2014

Un poème de Patricia LARANCO : C’EST SAMEDI…

Le jour cocon de clarté floue
empesée
de silence obtus :
murs et façades amidonnés
forment des enclos où le temps
pose une dalle d'inertie
si dense que même un zéphyr
peine à redonner vie à l'air :
rien ne bouge au sein des buissons
écrasés, les ternes carreaux
posent un creux regard désert
sur les pavés lourds, couleur talc.
Les passants
ne font que passer
sans s'attarder,
de loin en loin
sur les bandes nues de trottoir
juste
légèrement gauchies,
nimbées de crayeuses pâleurs;
à peine créent-ils un remous,
des claquements intempestifs
dans cet air doux, laiteux et clair
qui ouate et atténue les sons
et paresse indéfiniment,
infiniment :
c'est samedi.



Patricia Laranco.