mercredi 28 mai 2014

Un texte de Patricia LARANCO : FAUX !


Partons du principe que tout soit faux. J'en fais la constatation. Je prononce, ou j’écris la phrase "tout est faux", croyant parler vrai. Mais je me trompe, car en énonçant cette constatation, "tout est faux", je viens d'énoncer, à mon propre nez et à ma propre barbe, une vérité.
Dans un monde où tout est faux, aucune vérité ne se peut.
Donc, ma phrase, "tout est faux", ne peut être elle aussi que non-vraie.
Tout n'est pas faux, puisque je viens de constater et de dire que tout l'est.
S'il était vrai que tout soit faux, il n'y aurait pas de vrai dans ce que je dis.
Je dirais faux, alors, en affirmant ainsi que tout est faux.
Le faux faux feu-follet n'aurait d'égal que le faux vrai de mon dire.
Le Tout ne serait qu'un faux faux.
Le dire qu'un fauve faux vrai.
Mais le faux vrai est-il vrai faux ? Faut-il le passer la faux dessus ?
Est-ce la faute à ce qu'il faut ?
Et qu'est-ce qu'il nous faut ?
A la fin ?




Patricia Laranco.

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