samedi 8 mars 2014

Un poème de Patricia LARANCO : MARCHER SOUS LE GRAND CIEL OUVERT.

Marcher
sous le grand ciel ouvert,
le nez plongé dans le coton
et le lait des nuages lourds
qui se fragmentent
au soleil -
se laisser
bousculer par l'air
et chanceler, ébloui par
l'espace qui s'encadre entre
les angles des branches glacées
aussi fragiles
que des fils...


S'abandonner
à l'impression
que le monde s'est retourné
tel un grand sablier profond
où les choses
sont
à l'envers -

vous faites partie des champs
d'auras et de crème sculptée...


Ne jamais
ralentir son pas
dans la douceur grise des rues
fidèle aux trottoirs de guingois
qui vous conduisent, après détours
et détours près du parapet
là où terre s'arrête net
et fait place au monde béant
des nébulosités bouffies
et des combats démesurés
des continents de cumulus...


n'est-ce pas là un bon moyen
de jeter loin toute prison,
de se libérer
de tout poids,
de croire tout
à sa portée ?




Patricia Laranco.


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