jeudi 2 janvier 2014

Et, pour démarrer l'année philosophique sur des chapeaux de roue, ces quelques "pensées"...

Un arrogant, un "pervers narcissique" sont-ils en mesure de se faire des amis, et de les garder ?
La réponse est sans doute "oui", car, fort  heureusement pour eux, il existe des masochistes.







On se demande toujours, à propos de l'avenir, quelle sera sa forme...alors qu’au fond, la seule chose à laquelle, en ce domaine et en ce qui le concerne, on doive s'attendre, c'est qu'il aura celle d'un immense point d'interrogation.






Secondes, minutes, heures, mois, années...on compte, on tranche et on divise.
Mais dans quelques heures, l'année décrétée "nouvelle" sera encore et toujours un champ de temps fluide, un espace hanté par tous les jeux aériens, charnels de la lumière. Elle continuera tranquillement et quasi impassiblement à aligner ses saisons, dans toute leur douceur énigmatique...avec le froid tintant et dur, avec la tiédeur qui frissonne...avec la chaleur aussi fruitée, sucrée et acide qu'un nectar d'orange. Avec le ciel, avec la terre, avec le vent et avec l'aube. Avec les pluies qui effacent les étoiles perchées au ciel. Avec les tempêtes qui rauquent, grondent, grincent et mugissent, de tous leurs poumons.
Avec l'éternelle (?), l'impavide succession de décès, de vies, de venues au monde.







Que penser d'une société qui propose pour modèles à ses enfants des mannequins, des chanteuses- strip-teaseuses et des joueurs de football ?







La violence du racisme "ordinaire", c'est aussi de s'entendre, assez abruptement, dire que ta propre sœur n'est pas ta sœur, parce que tu es "blanche" et qu'elle est "noire" (quand ce n'est pas l'inverse). Le racisme sépare arbitrairement, brutalement; il coupe, il tranche dans tout ce qui contrecarre, gêne ses schémas; il va jusqu'à chercher à imposer des divisions et des malaises au plus intime même des familles. Par là, il nie l'existence - si dérangeante pour lui - du mélange. Des "choses" comme ça peuvent être "envoyées", certes, par pure maladresse, par pure ignorance, par pure "panique" face à la complexité et à l'inhabituel. N'empêche qu'elles font mal et qu'elles peuvent mettre les personnes concernées très en colère.






AMOUR.
Un véritable amour, c'est un amour qui est capable de regarder l'autre, l'aimé(e) au plus près de sa totalité.
Aimer quelqu'un uniquement parce qu'on a réussi à projeter sur lui/elle ses propres fantasmes ( tant ceux que la société dans laquelle vous vivez a, de longue date, pré-pensés pour vous que ceux qui vous sont plus profonds, plus personnels) n'aura jamais, du moins à mon sens, quoi que ce soit à voir avec l'amour vrai.
On a beau seriner que ce qui détermine l'attirance amoureuse a beaucoup à voir avec le "mystère", je n'en démordrai point : l'amour convoque également le dévoilement, la proximité. Ceux qui prétendent le contraire le confondent avec la séduction. Serait-ce le signe que nos sociétés d'immédiateté deviennent de plus en plus superficielles ?...
J'ai, pour ma part, connu de très vieux couples dits "fusionnels" où, une fois la femme décédée, l'homme s'apercevait qu'en fait, il ne la connaissait pas.
Eh bien, pour moi, il était tout simplement passé à côté d'elle...
Cela pouvait être en raison d'une sorte d'"accord" inconscient tacite dans lequel chacun trouvait son compte du fait d'un besoin de protéger son "jardin secret". Cela pouvait être à cause d'une volonté inconsciente de la femme elle-même. Cela pouvait être parce que chacun des conjoints, des compagnons, en définitive, se bornait dans le cadre du couple à jouer un rôle complètement stéréotypé (lié aux rôles selon le genre). Cela pouvait résulter de l'égoïsme, de la maladresse, de la misogynie plus ou moins larvée du mari. Ou encore, de mille autres choses...
Pour moi, quelle qu'ait été la raison, je n'associerais jamais ce fonctionnement, en quoi que ce soit, à de l'amour. Car la vraie dimension de l'amour entre deux êtres humains réside dans l'empathie et dans la recherche de communication passionnée, attentive, respectueuse; réelle.
Aimer, c'est se tendre, se mobiliser A L'ECOUTE de l'autre. Comme un radiotélescope tend son oreille immense vers le chant des étoiles. Je le sais bien, ce n'est aisé. Car l'Homme est l'animal le plus complexe qui soit.
Il n'en demeure pas moins que, quand la communication, la connaissance de l'autre reste, à l'intérieur d'un couple d'amants, superficielle et "brouillée", tout au plus peut-on se borner à parler de "contact entre deux épidermes", d'"échange de fluides corporels", ou encore d'une dépendance fortement liée à l'intérêt personnel de ceux qui s'unissent.








VERTIGE.
Dans le prolongement de la physique quantique, on est amené à penser que Dieu s'amuse à souffler un nombre incalculable de bulles à l'intérieur de l'"espace" vide (infini ?). Ces "bulles" sont autant d'univers parmi lesquels on compte le nôtre, et elles ont été matérialisées par autant de big bangs. Dans chacun de ces univers existerait une version différente de chaque être, de chaque phénomène, de chaque processus. Nous existerions donc à une multiplicité d'exemplaires - un peu comme dans un jeu de miroirs géants. Comme si Dieu, en somme, s'amusait à donner corps à tous les possibles, à toutes les variantes, à toutes les expressions, à toutes les évolutions (lesquelles, parfois, tiennent à des modifications infimes, voire imperceptibles, façon "effet papillon").
Rien qu'à "penser" tout ceci, on s'en avise, la tête nous tourne. Le "multivers" nous apparaît d'une richesse incommensurable, surprenante. Quel jeu virtuel !







Ce n'est pas seulement un petit jeu - somme toute facile - avec les lettres qui en arrive à métamorphoser la rumeur en tumeur !







Il n'est pas rare que le monde me paraisse tellement absurde, en fin de compte, que je me mette à rire - très vite, sans plus pouvoir m'arrêter - à la vue de la chose la plus banale, la plus tristement, la plus opaquement anodine.
C'est une façon de réagir qui, au moins, a le mérite de détendre et de vous faire passer un bon moment.







Non, les gens qui ne se lassent pas de pointer du doigt et de critiquer les dysfonctions de ce monde et ses criantes injustices ne sont pas des "rabat-joie", des "bilieux", ni des "frustrés" qui se refusent le laisser-aller au sacro-saint "plaisir"... ils ne sont pas non plus des "demeurés" qui "ne savent pas ce qu'ils perdent" et qui, en attendant, perdent leur temps à penser à autre chose qu'à leur petite personne et à se focaliser sur les profits qu'ils pourraient, en lieu et place, tirer de l'état de ce monde...S'ils se posent des questions, c'est qu'ils refusent de se laisser barbouiller de la merde dans les yeux...parce que le monde est bancal, même s'ils échappent plus ou moins à sa nocivité, par hasard et chance. Ce sont des êtres, simplement, peut-être, plus sensibles, plus empathiques, moins cyniques que la moyenne, dont la faculté d'être sensible au sort de tout ce qui les entoure n'a pas encore été émoussée par l'abrutissement égoïste et jouissif érigé en idéal de vie. 






Un créatif ne doit pas se contenter de traits de craie hâtive.









P. Laranco.
















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