lundi 23 décembre 2013

Un autre FRAGMENT de Umar TIMOL.

Il est donné à tout être quelques extases. La vie parfois jette son dévolu sur un corps et les lui accorde à profusion. Ce sont sans doute ces extases qui rendent la vie possible. Peu importe le nom qu’on leur donne. Peu importe leur autorité. Peu importe qu’elles nous renvoient au déclin, qu’elles assermentent l’enfer ou qu’elles encensent la lumière en nous. Peu importe.

Ainsi il arrive parfois qu’un livre parcoure mes yeux, traînée de cendres dans mes prunelles, livre qui est le manifeste de la beauté, mots presque trop parfaitement agencés, mots cloisonnés dans l’étalage de leur couronnement, mots qui soutirent à mes yeux non des larmes mais la déraison de la littérature et de ses festins.

Est-ce que je mérite cette extase ? Est-ce qu’un seul être la mérite ? Je ne le sais trop. Je me contente de lire.


Umar TIMOL.

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