Réfléchissons un peu...

L'intelligence...l'intelligence...Fort bien. Voilà qui est bel et bon.
Mais le plus important qui soit n'est-il pas plutôt ce qu'on en fait ?
Si l'on se contente de mettre ses précieuses ressources au service de nos "instincts" les plus primaires et les plus égocentriques, vaut-elle le coup ?

L'art est fou. D'une folie qui part dans tous les sens. Et c'est bien là la meilleure de ses qualités.

Il y aura toujours plus méconnu qu'un auteur ou qu'un artiste méconnu : sa version au féminin.

La "grande culture", si l'on veut bien y regarder de plus près, ne retient pour dignes de mémoire que les auteurs ou artistes blancs, issus de la bourgeoisie et de sexe mâle; est-ce normal ? Est-ce juste ?

La mort d'un être, c'est avant tout l'arrêt d'une communication. D'une communication à caractère vivant, car renouvelé. 

A chaque mort, une place vide se creuse. Un effondrement dans le tissu de ce monde.

Demain
se saisit à
deux mains !

Toutes les formes, qu'elles soient passées, présentes ou à venir, bouillonnent dans l'absence de forme.

Chaque jour l'artiste attend après sa ration d'inspiration.

L'optimisme et le pessimisme sont deux formes d’œillères. Cependant, en quantité modérée, équilibrée, ils sont fort utiles : le premier, en aidant l'humanité à avancer et à survivre, le second en ayant une certaine part dans la lucidité.

L'illusion est partout. Nous sommes à nous-mêmes notre propre illusion.

Sans la prescience que le monde -tel que nous le restitue notre perception habituelle et commune - ne se suffit pas à lui-même, sans la sensation et l'idée qu'il est traversé, secrètement, se part en part, par d'invisibles réseaux de veines qui tissent une toile palimpseste, une sorte d'ossature éthérée, y aurait-il poésie ?...

L’art est-il un oubli de la réalité ?

Adorer et abhorrer sont deux verbes jumeaux, si ce n'est pas siamois.

Les avides tournent à vide.

P. Laranco.