vendredi 19 juillet 2013

Réfléxions.

Ce qu’est le poème ? Le produit d’une alchimie mystérieuse.
Car il ne suffit pas d’aligner des mots, de combiner des vers, des images. Il faut qu’il y ait une étincelle qui circule entre ces derniers. Il faut qu’il y ait un rythme unique, une suggestion de sens sans pareille. Une résonance faite de globalité, de totalité.
Le poème, comme tous les phénomènes émergents, est un tout qui n’est jamais égal à la somme de ses parties, de ses composantes.
Et voilà pourquoi le poème se faufilera toujours entre les règles. Pourquoi il demeurera irréductible à toute définition, à toute recette.



La nature est intelligente.
Elle réagit sans cesse à la pression des conditions physiques.
On peut considérer l’adaptation comme une manifestation d’intelligence. Pendant très longtemps – la quasi-totalité de son existence terrestre – la Vie semble avoir « programmé » une forme d’intelligence passive, qui se manifestait par les parades adaptatives des espèces. Les parades adaptatives étaient souvent extrêmement « spécialisées ».
Et puis, avec l’Homo sapiens, elle a créé le cerveau humain. Elle lui a conféré une complexité telle que la souplesse adaptative de l’espèce a connu une croissance exponentielle.
Tout ne se passe-t-il pas, en un sens, un peu comme si l’intelligence humaine était une sorte de miroir, de reflet de l’intelligence de la nature ?



Connaître un être humain ne se fait certainement pas en un jour, ni en un coup de baguette magique. Pourtant, les gens ont terriblement fait de « juger », et de vite coller des étiquettes qui, facilement deviennent immuables. S’ils le font, c’est par manque de patience et/ou par paresse intellectuelle.
Ils préfèrent, très souvent, juger d’après la « première impression » (attitude, regard), laquelle peut s’avérer fort trompeuse. Et puis, ils ne peuvent pas s’empêcher, dès qu’ils rencontrent une autre personne, de « projeter » sur elle leurs attentes (parfois disproportionnées), leurs souvenirs, de même que leurs automatismes mentaux (« une personne souriante, aimable et séduisante est forcément une bonne rencontre »).
Eux qui devraient pourtant savoir à quel point leurs semblables et eux-mêmes sont capables de duplicité voire même de machiavélisme – s’avèrent incapables de parer bon nombre de savantes machinations et se montrent fréquemment d’une confondante naïveté.



Comment voulez-vous qu’il soit facile de connaître un être humain ?
En société, nous passons le temps à dissimuler et à mentir plus ou moins, afin d’enjoliver notre « image » et/ou de ménager la susceptibilité des autres dans le but d'éviter les conflits, tandis que ceux qui nous côtoient nous appréhendent d’une façon biaisée, subjective .



Il est important de savoir comment le cerveau humain fonctionne, ne serait-ce que pour faire la part des choses entre le monde réel et notre manière propre de le connaître.



De toute relation qu’on avait avec un être qui nous fut proche et/ou cher (sans nous être forcément proche) et que l’on a perdu, on peut dire qu’elle fut une relation inachevée.



Il n’est pas de société humaine, ni de civilisation, qui soit parfaite.
Il n’en est que de perfectibles.



Être prisonnier de l’instant, c’est s’exposer à l’impulsivité, à des choix effectués uniquement en fonction d’une réalité par essence éphémère, qui peuvent par la suite s’avérer lourds de conséquences.
Si intensément que l’on vive l’instant, que l’on s’abandonne à lui (en vertu du fameux « Carpe diem »), il ne faut jamais, je pense, perdre de vue que notre vie toute entière et que notre environnement tout entier sont évolution. Donc, prudence !



Il faudrait tout de même qu’on en vienne à cesser d’associer les Droits de l’Homme et tous les acquis de la modernité à l’Occident et à l’ « occidentalisation ». N’est-ce pas aussi absurde que d’associer l’invention de l’agriculture au Proche-Orient et l’invention des civilisations à l’Egypte, à l’Inde et à la Chine ?
Toutes ces « inventions » (fabuleuses) sont celles du génie humain et à ce titre elles auraient pu se rattacher à n’importe quel endroit de la planète peuplé par l’être humain. Elles appartiennent au patrimoine mondial de l’humanité, de l’inventivité humaine. Le reconnaître, c’est aussi se dégager et s’affranchir d’une vision coloniale malsaine qui n’a que trop marqué l’histoire humaine.



La France ne se rend pas compte que le conservatisme, la tendance à l’encroûtement voire à l’immobilisme qu’elle doit à son vieux fond finalement très rural, très terrien, la perdront.



Un peu de folie, c’est précieux.
On a si peu de temps à vivre.



Les mots ne font jamais que s’approcher de la réalité…et ils la brouillent !



La mort n’est pas un problème de morts, mais un problème de vivants.



A l’ère de l’utra - mondialisation et de la massification de la culture, la poésie – qui, sans nul doute, pour diverses raisons, a « loupé le coche » - est devenue la grande délaissée de l’univers artistique contemporain.
Le seul moyen, à l’heure actuelle, de ne pas la voir (du moins sous sa forme devenue, depuis des siècles première, le poème écrit) rétrécir comme de la peau de chagrin puis se voir reléguée au Musée des Antiquités en compagnie des dinosaures et autres touchants souvenirs pourrait bel et bien être un canal que, pourtant, nombre de poètes français actuels ont tendance à ignorer, si ce n’est à déprécier tant et plus, par conservatisme foncier : le Net.







P.Laranco.

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