dimanche 30 juin 2013

Le NUMÉRO ESTIVAL (Juillet-Août 2013) de la revue artistique et littéraire en ligne " PAYSAGES ÉCRITS " vient de paraître !










https://sites.google.com/site/revuepaysagesecrits/














avec les contributions de :
Olivier BASTIDE
Patricia LARANCO
Nourit MASSON-SEKINE
Laurent FOURCAUT
Christine COUTRIS
Jerôme PERGOLESI
Alejandro ERBETTA
Marilyse LEROUX
Claude MISEUR
Sophie LARTAUD-BRASSART
Arnaud TALHOUARN
Romain GIORDAN
Philippe JAFFEUX
STOFKA
Denis HEUDRE
Frédéric DECHAUX
Hala BEN MBAREK
Anne VERSAILLES
Olivier GREDER
Morgan RIET
Thierry RADIERE
Gabriel HENRY
Christelle MAS
Jacques SCEAUX
Alain LASVERNE
Arnaud VALEIX
Vincent BOUTAL
Pierre LAMARQUE
Miguel COELHO
Sanda VOÏCA
et
Olivier LE LOHE



La revue est animée par Sanda VOÏCA
et Samuel DUDOUIT.




BRANCHES, photos by Patricia LARANCO.














































































Photographies : Patricia Laranco.
(Tous droits réservés)

Un poème de Marie-Claire BURGOS (France).

ECLAT

Un chatoiement
une buée dépliée
et l'obscur

qui enjambe nos chants

Une esquisse
une incise nue
et l'à-jour

l'éclat de nos pas

Oscillation fertile
corps embrasé
âme indocile

s'aheurter*



Marie-Claire BURGOS











*S'obstiner




















Le blog de Marie-Claire BURGOS :
une halte poétique bienvenue, à découvrir !
















samedi 29 juin 2013

C'était le 11 JUIN 2013, à Grand-Baie (Île Maurice), lors du CONGRES du CONSEIL INTERNATIONAL D'ÉTUDES FRANCOPHONES (CIEF) : LA LECTURE DE POÈMES de Catherine BOUDET et de Micheline MAXIMIN-RICE.


A gauche : Micheline MAXIMIN-RICE; à droite : la poétesse réunionnaise (également politologue et journaliste) Catherine BOUDET.




Au premier plan, Catherine BOUDET; au fond, Micheline MAXIMIN-RICE.






Catherine BOUDET, en pleine lecture.

Un poème de France BURGHELLE-REY (France).

Mais si les mots nous accompagnent
nous ne serons plus jamais seuls

Tour de Babel belle je me fais
fais des voilettes de mes voyelles

Ce manège ivre est mon désir
et le poème demande à naître

J'écris ici comme on accouche
J'ai l'impression d'être à Noël



France BURGHELLE-REY

vendredi 28 juin 2013

Lecture : ANANDA DEVI, LES JOURS VIVANTS, Gallimard, 2013.


Voilà un roman très sombre – on serait presque tenté  de dire une mise en évidence, une célébration de tout ce que notre destin, notre chair cachent en leur sein de sordide, de décrépit, de crépusculaire, de potentiellement condamné.
Ananda Devi, fidèle à sa bonne habitude, le martèle : le corps est pourriture, et l’entropie, la dégradation des choses, des lieux et des êtres sont partout – et ne laissent aucun répit. Parce qu’ils sont les racines de toute évolution.
Un peu comme elle l’avait fait déjà dans un autre de ses romans,  l’inoubliable Ève de ses décombres, elle nous dépeint le destin complètement coincé et également sans espoir de deux exclus, de deux êtres qui, normalement, ne devraient rien avoir à faire ensemble vue la différence d’âge et d’ethnie qui se dresse entre leurs deux personnes.
Mary Grimes est une très vieille femme, anglaise de souche, qui, en tant que telle, n’a plus guère de place dans le décor de la ville de riches, de conquérants et de vainqueurs, la mégapole désormais toujours prise dans une triomphale et féroce « marche en avant » vers le plus et le mieux qu’est devenue sa bonne vieille Londres. Elle vit, et a de tout temps vécu, en marge de la vie réelle pour cause d’enfermement morbide à l’intérieur de son passé, de ses illusoires idées fixes devenues au fil du temps les fortifications, les cache-misère de sa peur de vivre foncière. Autant dire que c’est une ratée, une incarnation par bien des côtés emblématique de la déchéance (inéluctablement ?) liée à l’âge avancé et à la solitude. Sa maison, à laquelle elle s’accroche, est en train de se muer en un inhabitable taudis.
Cub, le tout jeune homme que le sort va, contre toute attente, placer sur son chemin terne, gris, monotone au possible, vit pour sa part dans un quartier défavorisé de la capitale et est originaire des Antilles britanniques. Autant dire qu’il sait d’instinct qu’il fait partie des populations que la ville-monstre rejette aussi, englué qu’il est dans les divers problèmes sociaux auxquels doit faire face sa famille sans père.
«  Sans issue  » pourrait faire aussi un excellent titre pour ce livre, dont l’histoire – cruelle -  n’est autre que celle de deux fatalités qui se croisent, puis qui fusionnent par l’entremise d’un lien aussi improbable que désespéré. Deux fatalités qui collent à la peau des deux protagonistes.
Mary Grimes et Cub vont s’aimer, avec une intensité  sacrilège autant que condamnée d’avance.
Qu’ont-ils à faire, de commettre une transgression de cet ordre, eux qui sont des épaves, des ombres ? Qu’ont-ils à faire, de respecter les règles d’un monde qui les toise de toute sa hauteur capitaliste, qui les regarde (quand il les regarde) pour ce qu’ils sont à ses yeux :des déchets des rebuts, de la fange, des surnuméraires dont on se passerait bien ?
Car, au fond, les deux personnages de cet ouvrage sont de véritables « archétypes » sociaux. Sous la plume magistrale, corrosive, lancinante d’ Ananda Devi, ils finissent par acquérir une dimension qui n’est pas loin d’être légendaire.
Dans la grande tradition du roman ou du film indiens, Ananda Devi est une romancière de l’amour hautement transgressif. On la sent fascinée au dernier degré par cette problématique de l’attirance quasi monstrueuse entre deux individus que tous les interdits tendent à séparer, par la puissance sombre, diaboliquement révolutionnaire d’Eros qui en arrive à déborder, à balayer à la façon d’un cyclone toute la force pourtant redoutable des tabous. Le fait qu’elle soit mauricienne n’est certainement pas étranger à cette sensibilité toute particulière qui est la sienne aux barrières qu’imposent les cloisonnements sociaux-culturels.
Mais, par delà cette thématique, le livre témoigne également d’un autre point de fascination : la mégapole de Londres. Car, ici, le cadre est le troisième personnage, pour ainsi dire. Un personnage gorgé de vie, d’une vie féroce, carnassière, bestialement indifférente, sans cesse en mouvement, en état de recomposition, de brassage brutal, kaléidoscopique. Une sorte de « monstre » doté de son propre « métabolisme », à l’instar de quelque élément, de quelque phénomène d’ordre naturel…
Ici, ce ne sont pas les pesanteurs tropicales ou traditionnelles étouffantes qui broient les êtres et les rejettent dans la marginalité, la pourriture – mais bel et bien le fonctionnement même du modernisme occidental entiché de progrès et de libéralisme, dont, mine de rien, en sous-main, l’auteure laisse transparaître la duplicité mortifère.
Dans la Londres contemporaine, pas de place pour les vaincus, pour les pauvres ! Pas de place pour la décrépitude, pas davantage pour le déclin, dans cette cité qui se veut si hautement dynamique et si outrageusement « positive » ! Telle est, ici, l’impitoyable règle qui ne souffre aucune exception.
Tout ce qui enlaidit, défigure contrecarre la perfection. Et tout ce qui contrecarre la perfection est source potentielle de trouble. Perpétuellement saisie par une fièvre de rénovation, la ville exige du « glamour ». Ses miroirs ne doivent renvoyer que papier glacé, opulence, prestige.
Ceux qui se débattent en vain dans tout ce tourbillon  ne sont que des cancrelats. Tel est le message que l’écriture au scalpel (dénonciatrice ?) de l’auteure mauricienne cherche de toute évidence à faire affleurer.
Étrange roman des bas-fonds, qui, souvent, se déporte aux marges du fantastique, et dont, en dépit de certains « flous artistiques » dont on ne sait pas trop bien où ils mènent, on se régale à savourer la palpitation tragique, sordide, dure mais d’une chatoyante poésie !




P. Laranco.

jeudi 27 juin 2013

Le LANCEMENT, par L'ATELIER D’ÉCRITURE, du premier livre d'Aqiil GOPEE.






LE 04 JUILLET 2013

à 18H


à l' INSTITUT FRANÇAIS DE MAURICE,
Rose-Hill,
Mauritius
Tél 467 42 22


se déroulera le LANCEMENT
de l'ouvrage du  jeune prodige de la littérature mauricienne
Aqiil GOPEE

FANTÔMES

qui vient de paraître aux 
EDITIONS DE L'ATELIER ÉCRITURE



ENTRÉE LIBRE.

A Maurice, la DEUXIÈME PARTIE de la CONFÉRENCE SUR "LA ROUTE DE LA SOIE" de Gaëtan SIEW.



Gaëtan SIEW est un voyageur impénitent. Durant ces vingt dernières années, il a été reçu dans plus d’une centaine de pays et a visité plus de 250 cités sur les cinq continents. En 2011 il s’engage dans une aventure de trois mois avec son fils Kim, sur la Route de la Soie d’Istanbul, Turquie à Xi’an, Chine.

Citoyen du monde né à Maurice, Gaëtan Siew a construit son univers sur le partage et l’ouverture. Président de l’Union internationale des architectes (UIA) de 2005 à 2008, il a rencontré les institutions internationales et les gouvernements en vue de développer une plus grande solidarité. Fort de sa compréhension de l’homme, des villes et des enjeux mondiaux, il continue aujourd’hui sa mission en tant que CEO du
Global Creative Leadership 

Initiative. 














La conférence aura lieu le 11 juillet 2013,




à 18h




à l'INSTITUT FRANÇAIS DE MAURICE,

Rose-Hill,

Mauritius

Tél 467 42 22




ENTRÉE LIBRE.






"LES GRAVATS", texte poétique de Patricia LARANCO.

LES GRAVATS.




Je gravis
les gravats
nuages de poussière –
essaims de talc gris, las, particules de chaux,
soupirs solidifiés
lévitations
de plâtre
et de chaleur griffue.
Crevasses. Angles béants
Les décombres
empilés
qui
me tendent leurs
pièges.
Le temps. Qui
 paraît lent. Et
comme cotonneux.
Le temps qui acquiert une texture huileuse.
Brusquement, le chaos se met à fredonner. Une espèce de chant, de murmure flûté
qui me guide.
Et qui ne semble pas avoir de lieu d’origine précis.
Fugacité, faible pulsation, son d’errance.
Intermittence.
Qui finit par se faire sifflante.
Je gravis les gravats.
Entassés sur la pente.
L’effervescence de poussière me masque.
M’efface.
Elle se referme sur le mouvement de mon corps.

Ce sont là solfatares de poudre âcre, qui fument.
Qui, lentement, labourent ma gorge, aveuglent mes yeux.
Pourtant, je n’en continue pas moins
à sinuer.
A me faufiler, à escalader
gauchement.
A grimper, en manquant souvent me tordre la cheville.
Je ne cherche pas à comprendre pourquoi ces gravats béent.
Ils me fascinent sans que le besoin de comprendre se fasse sentir.
Ils reposent pêle-mêle, à terre, en un tas informe.
Un immense tas qui couvre des hectares, peut-être…
Et je respire le parfum
-hideux- de la destruction. De l’affaissement, de la lèpre abandonnés à eux-mêmes.
Les angles béants deviennent, brusquement, des mâchoires.
Des mâchoires qui bâillent, claquent, tentent de m’agripper, de me mordre.
Sous les gravats, qu’y a-t-il ?
Un gouffre, peut-être ?                                                                                            



P.Laranco.




mardi 25 juin 2013

Publication d'un ESSAI SUR LES INDIENS DES ANTILLES FRANÇAISES : une grande lacune comblée !




Pourquoi Henri SIDAMBAROM n'est-il pas mentionné dans l'histoire de la GUADELOUPE, ni honoré comme Victor Schoelcher dont un musée porte le nom à Pointe-à-Pitre ?
Jean S. SAHAÏ confronte le regard porté sur les Indiens des îles avec les propos d'Aimé CESAIRE et tout ce que le poète de la Négritude doit au giron de sa Da tamoule.

Scarlett JÉSUS, critique d'art et inspectrice de l'Education Nationale française.








voir plus sur :
http://www.atramenta.net/books/adagio-pour-la-da/136

ET LE NUAGE PASSE...





 


















































Photographies : Patricia Laranco.
(Tous droits réservés).

lundi 24 juin 2013

Musique mauricienne : Le groupe TRITONIK en live au SAPIN !





TRITONIK revient pour une soirée

explosive


au SAPIN (Beau-Bassin, Rose Hill), avec

7 nouvelles 
chansons et 7 musiciens sur

scène.

Pour 7 fois plus de puissance !!

A lire absolument, un très bel entretien de Kumari ISSUR avec ANANDA DEVI, publié en 2012...

Par Kumari ISSUR, de l’ UNIVERSITÉ DE MAURICE, sur le site PAROLES GELÉES (du département d'études francophones de l'UCLA), UN UNIVERS D' ÉMOTIONS ET DE SENSATIONS, L'ECRITURE INTIMISTE D'ANANDA DEVI (Entretien avec l'auteure) :





http://www.escholarship.org/uc/item/1ww7t005#page-1

Littérature malgache : un numéro de LA REVUE "INTERCULTUREL FRANCOPHONIES" consacré à RAHARIMANANA.




Le N° 23, juin-juillet 2013, de la revue semestrielle sur les cultures et littératures nationales d'expression française INTERCULTUREL FRANCOPHONIES, dirigée par Andrea CALI (Università del Salento, Lecce, Italie) et publiée par l'Alliance Française de Lecce, est consacré à  RAHARIMANANA : LA POÉTIQUE DU VERTIGE. Cette livraison,  coordonnée par Jean-Christophe DELMEULE (Université de Lille 3), s'attache à établir un bilan, forcément provisoire, de la présence, souvent polémique, de l'écrivain malgache dans le champ littéraire contemporain.




voir plus sur le lien :