mercredi 1 mai 2024

Le haïtien Bobby PAUL et sa poésie originale.

 









SANS TITRE OBOMBRÉ



aux temps en deuil, le soir
redit son désespoir
pleure là-haut au mouroir
la veuve lune noire
je lui offre mon mouchoir



je lui offre mon mouchoir
la veuve lune noire
pleure là-haut au mouroir
redit son désespoir
aux temps en deuil, le soir



SANS TITRE OBOMBRÉ













































Bobby PAUL.
2024.





















Un texte de Richard TAILLEFER (France), extrait de son dernier opus, "LES INVISIBLES".

 



Qui sait entendre perçoit ce qui se cache derrière le silence des maux. Trop lointaine est la route qui me conduit jusqu’à vous pour revenir sur mes pas.
Au gré des vents, je vais, vers cette obscurité qui m’aveugle. Je n’ai jamais su aimer avec passion. A force d’éviter les chemins périlleux, les parois escarpées, je n’ai pu atteindre l’ivresse des belvédères, ni libérer mes ailes. Je fus assez stupide et bien trop sot à passer ma vie à imiter les tout puissants.
Alors, à quoi bon tous ces cris et ces paroles creuses. Traverse le pont, fends le paysage et tends l’oreille.

Ecoute !
Cet écho qui couvre tes mots
Les nuits d’orage et de profonde solitude.



















Richard TAILLEFER.
In Les invisibles, Editions Gros textes (avant-propos de André Chenet, photo de couverture de Michel Méresse), 2024.




















RAINFOREST ACTION NETWORK : What “PEOPLE AND PLANET” means to us...

 





Environnement (GREENVOICE) : Mer polluée, gaspillage d'argent public ou d’énergie : nous pouvons agir !

 




 Avril 2024 

L’argent public doit servir la transition écologique et non contribuer à aggraver la crise climatique. C'est pourquoi des citoyens et des citoyennes se mobilisent pour lutter contre le gaspillage d’énergie, contre la construction d’un port de croisière ou pour préserver l’eau et la forêt... tout en proposant des solutions ! 

La campagne à la une

Les panneaux publicitaires lumineux, on n'en veut plus !

Mettre fin, une bonne fois pour toutes, à la publicité lumineuse ? C'est le combat porté par le collectif Zéro Watt pour la pub. Gaspillage énergétique, pollution lumineuse, atteinte à la biodiversité, autant de bonnes raisons de dire STOP aux panneaux lumineux. Un appel national a été relayé par de nombreuses actions partout sur le territoire.
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Du soutien aux campagnes locales

Nord-Ouest

Panique à bord au Havre. Au Havre, des citoyens et des citoyennes luttent contre un projet de construction de terminal croisière. 100 millions d’euros d’argent public pour augmenter l’afflux d’immenses paquebots hyper-polluants ? Non non, vous ne rêvez pas.

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À noter que d’autres mobilisations citoyennes sont toujours en cours sur ce même sujet : je soutiens les pétitions lancées à Toulon et à Marseille.
 

Sud-Ouest

Moins de déchets pour une mer propre. Prendre à bras le corps le problème de la pollution de la mer, c'est déjà commencer par l’envisager à la source. Le collectif Bouteille à la Mer de Montpellier se mobilise pour demander la mise en place d'actions préventives et correctives pour une meilleure gestion des déchets en ville.

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Ile-de-France

Des quartiers sur-pollués. La pollution de l’air est un problème qui concerne un grand nombre de citoyens et citoyennes. Mais quand certains en font particulièrement les frais, le problème prend une autre dimension. Les jeunes de Banlieue Climat, Oxfam et Pour un réveil écologique se mobilisent contre l’injuste surexposition des quartiers populaires à la pollution de l’air.
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Dénoncer des projets nocifs près de chez toi

Agissons contre les projets toxiques près de chez vous. Des projets écocides ou dangereux pour le climat continuent de voir le jour. Un projet aberrant dans votre commune ou région ? Faites-en nous part ici et mobilisons-nous ensemble.
 

Devenez un·e super-signataire 💪

Découvrez en exclusivité les luttes et les événements populaires dans votre région en vous inscrivant à l'un de nos canaux Telegram ou WhatsApp (un message maximum par semaine). Vous pourrez ainsi donner un coup de pouce à davantage de luttes environnementales, que ce soit via votre clavier ou sur le terrain ! Ça se passe ici.
 

Les événements à ne pas manquer

Le 29 avril, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, sera auditionné au Sénat dans le cadre de la commission d'enquête sur les activités de son groupe. Pour en savoir plus, lire l’article de Greenpeace en réponse aux faux arguments de Total. Plus que jamais, demandons le retrait de sa légion d’honneur , décoration scandaleuse pour le dirigeant d’une pétrogazière aux activités aussi climaticides.
 

Le 25 mai, Combat Monsanto organise une marche aux côtés de nombreuses organisations de la société civile pour dénoncer le système agro-industriel et défendre un modèle agricole plus respectueux de la biodiversité et de la santé humaine. Voir la page de l’événement.
 
Les ressources

Les ressources

Un documentaire à voir : « Toxic bodies »

Dans ce documentaire, l'activiste Camille Etienne revient sur les polluants éternels ou « PFAS » qui contaminent nos corps et notre environnement. Deux semaines après sa sortie, une loi pour encadrer les PFAS était votée à l'Assemblée nationale. Oui, la mobilisation citoyenne porte ses fruits ! Visionner le documentaire et  lire l’article de l’Alliance écologique et sociale.
 

Le « Kit Climat » du Réseau Action Climat

Parce que pour pouvoir agir, il faut d'abord comprendre, le Réseau Action Climat a construit un « kit climat », pensé pour toute personne souhaitant sensibiliser des publics aux enjeux du changement climatique. Pour découvrir l'outil, c'est ici.
 

A bientôt,

Ariane, Elodie, Mathilde et Sébastien, de l’équipe GreenVoice

















GreenVoice est une plateforme citoyenne 100% gratuite rendue possible par Greenpeace France.



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mardi 30 avril 2024

Rufin RANDRIANARIVELO (Madagasikara).

 










Accroupi au bord de ma vieillesse 

J'ai dessiné le TEMPS

Comme un oiseau horrible

Comme un éclair en furie

Comme toi aussi...peut-être !




Ses ailes n'arrivent plus à battre

Son corps, à contrecœur, 

Reste pareil à une vieille ancre

Mais...

Comme un éclair filant

Déchirant tout sur son passage

L'oiseau a pu filer de son ombre

Vers l'espace bleu

Sa piste d'envol.




Les écueils de nuages

Il les a passés à gué;

Son bec long, pointu, cassé

Siffle comme la voix enragée du cyclone :

Une guerre affamée

Un incendie déclaré

Un orage fou

Aux tonnerres dévastateurs...




Et j'ai dessiné le TEMPS...

Ses ailes incendiées

Déchirées

Entraînent la chute infernale

De son corps éreinté.















RANDRIANARIVELO  Rufin.












Un tableau de l'artiste peintre mauricien Pascal LAGESSE, représentant un tisserin gendarme, encore appelé, à l'Île Maurice, serein du Cap.

 












Photo & Œuvre picturale : Pascal LAGESSE.



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Pistes de réflexion...

 










Le néocapitalisme est prêt à admettre et à 

intégrer toutes les libertés. La seule liberté 

qu'il n'est pas prêt à admettre et à intégrer, 

c'est celle de réfléchir sur ses propres 

manipulations, sur sa propre emprise.













Rendre, par tous les moyens, l'individu 

prisonnier de lui-même, de sa propre illusion 

de lui-même, quelle astuce, quelle redoutable 

efficience !

En le ramenant - encore et toujours - à sa 

petite personne, à son nombril, on lui pose 

des œillères. 

On le rend aveugle au fonctionnement de la 

société dans laquelle il baigne et à ses 

véritables lois, à savoir celles du 

néocapitalisme.

L' Ego est donc, après le travail, après la 

surconsommation, la nouvelle "drogue".













Nous sommes tous manipulés par le système 

économico-techno-social qui nous englobe et 

étend ses gigantesques tentacules sur 

l'ensemble du monde; tous sommés par lui de 

nous recentrer sur nous-même, sur l'horizon 

rétréci de notre propre bien-être. A ce compte-

là, dites-moi...où est l'authentique liberté 

mentale ? L'insidieux et habilissime mode de 

pression qui est celui du néocapitalisme ne 

nous enchaîne-t-il pas autant que les pires 

des systèmes dictatoriaux, à sa manière ?











Le “progrès” protège et facilite les choses 

autant qu'il amollit les êtres. Les deux effets 

ne sont-ils pas liés ?











Par aspiration au confort, par inclination pour 

le bien-être, nous nous sommes enfermés (ou 

nous nous sommes laissés enfermer) nous-

mêmes dans un immense cocon de 

technologie. Enfermés, que dis-je ? 

Cadenassés.

Jamais nous n'avons été à ce point modelés 

par nos propres moyens techniques et donc, 

ce faisant, dépendants de ceux-ci.











La société (c'est à dire le choix des gens)

désire et modèle le confort . . . lequel, à son 

tour, formate, conditionne, modèle les gens. 

C'est une boucle rétroactive.











Toute intensité trop marquée choque la 

“petite nature” de l'Homme contemporain, 

modelé par les technologies et par l'idéal du 

Protéger/Contrôler institué peu à peu à partir 

de la Révolution industrielle européenne 

(éradication de tout mal-être, de tout état 

désagréable, de toute menace et de tout 

risque grâce au savoir scientifique 

et technologique).











Les machines nous ont appris à détester le 

moindre effort et à rejeter toute frustration. 

Elles visent à nous soulager, se proposent 

d'exaucer nos vieux vœux de facilité, 

d'immédiateté, voire même de toute-

puissance.

Mais (ô, effets pervers !) elles nous ont aussi 

rendus paresseux, douillets, trop  

impressionnables, passifs.











Le Progrès est une surenchère, entretenue par 

notre peur (de la Nature, de nos propres 

limites) tout autant que par notre espoir 

(absurde) de pouvoir soumettre un jour tout 

phénomène et toute chose à nos attentes.











Nous avons beau nous répéter que “Le risque 

n'est pas de ce monde”, nous le croyons 

toujours, au fond de nous, de l'ordre du 

réalisable; et nous ne pouvons toujours pas 

nous empêcher d'y aspirer.











Le capitalisme et son idéal de progrès nous 

conditionnent à vouloir toujours mieux, 

toujours le meilleur en matière de protection, 

de mise à distance de toute forme de risque, 

de toute expérience effectivement ou 

potentiellement désagréable. Il a fait de nous 

ce que l'anthropologue italien Stefano BONI 

appelle des Homo confort sur-encadrés

surprotégés qui finissent , à ce compte-là, par 

être effrayés par leur propre ombre, mais qui, 

dans le même temps, baignent dans un 

climat – trop lisse, trop régulé et, somme 

toute, morose – d'ennui abyssal.

En route pour Le meilleur des mondes !











A force de se mettre à l'abri de toute 

mauvaise surprise, on se met à l'abri de toute 

surprise-tout court. L'on se prive de 

l'inattendu et de sa dimension de charme.











Mais bien sûr, que l'égotisme rend intolérant !













A force d'être délivré de toute nécessité 

d'effort, protégé contre toute manifestation 

de l'imprévu et gavé d'objets de 

consommation et de loisirs, l'Homme actuel 

baigne dans la sécurité, l'hyper-hygiène, 

l'ordre et l'abondance.

Ainsi est-il devenu paresseux, passif et, par-

dessus tout, frileux, TROUILLARD.











L'empathie ne pâtit-elle pas des conseils et 

des consignes comportementales 

farouchement individualistes (affirmation de 

soi, recentrage exclusif sur sa propre 

personne. . . ) des tenants et des guides du 

développement personnel ?











Tout ce qu'on attend de nous, c'est que l'on 

TRAVAILLE et que l'on CONSOMME. Sans 

mettre le moindre bâton dans les roues du 

Système qui nous protège mais qui nous 

gave, nous sépare et nous abrutit. En bref, qui 

nous contrôle (et ce, de plus en plus grâce, 

notamment, aux nouvelles possibilités et 

perspectives de "flicage" qu'offrent les 

nouvelles technologies).
















P. Laranco.